jeudi 17 janvier 2019

Accepter nos émotions douloureuses nous libère


Libération émotionnelle de rigologie en 10 minutes top chrono



Par Corinne Cosseron, rigologue experte

La rigologie est une technique psychocorporelle de libération émotionnelle proposant de nous reconnecter à notre joie de vivre authentique

Selon la rigologie il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises émotions. Elles ont toutes pour vocation de nous aider à vivre et le besoin d'être entendues et respectées. Pour cela, elles nécessitent pleine conscience, acceptation courageuse et bienveillance. 

Le désir d'éviter la souffrance et de rechercher les plaisirs fait partie de la nature humaine. La mode actuelle de la psychologie positive, qui a succédé à celle de la pensée positive, sous-entend que les émotions positives devraient être favorisées au détriment des émotions dites négatives.

En réalité nos émotions ne sont ni positives, ni négatives mais adaptées ou pas à la situation à laquelle nous faisons face, qu'elle soit extérieure à nous ou due au fil de nos pensées. Bien sûr il est plus agréable d'être joyeux qu'anxieux mais cela ne signifie pas que laisser s'épanouir en nous seulement la joie en reniant nos moments d'anxiété soit plus sain pour nous.

Au contraire, les récentes recherches scientifiques démontrent que la diversité émotionnelle est garante de notre équilibre psychologique et de notre bonne santé. Ne favoriser artificiellement que les émotions dont nous pensons qu'elles vont nous rendre plus heureux est contre-productif et nous pousse plus sûrement vers le malheur, démusclant en quelque sorte notre capacité à faire face avec souplesse aux aléas de la vie.

Apprendre à supporter nos émotions douloureuses, non seulement leur permet de s'évacuer plus rapidement que lorsqu'on les renie, mais en plus nous reconnecte beaucoup plus vite à une joie de vivre authentique et en quelque sorte bien méritée. Cette capacité à faire face aux désagréments renforce notre courage, notre fierté et notre confiance dans la capacité que nous avons à gérer les difficultés de la vie. Nous sortons grandis de l'épreuve et parce que nous avons su pleurer lorsque cela était nécessaire nous n'avons nulle honte à rire lorsque cela se représente à nous.

Faire face à nos émotions douloureuses au lieu de les ignorer c'est apprendre à vivre de manière pleinement authentique ce qui va stimuler notre confiance en nous et nos sentiments de bien-être à long terme.

Mais comment s'y prendre ? Voici une technique de rigologie en dix étapes qui prend moins de dix minutes.


TECHNIQUE DE
LIBÉRATION ÉMOTIONNELLE DE LA RIGOLOGIE

1.       POSEZ-VOUS : Accordez-vous un moment pour faire le point et ressentir où vous en êtres émotionnellement. Cela n'a pas besoin d'être long mais par contre plus c'est fréquent (une fois par jour est idéal) mieux c'est. Choisissez un moment et un lieu où vous ne serez pas dérangé pendant dix minutes.

2.       RESPIREZ : Installez-vous confortablement et laissez votre respiration se poser.

3.       RESSENTEZ : Soyez à l'écoute de ce que vous ressentez : où cela se situe-t-il dans votre corps? Comment respirez-vous? Êtes-vous oppressé, tendu, crispé? Menez avec bienveillance une enquête aussi curieuse que sans jugement.

4.       NOMMEZ VOTRE ÉMOTION: Formulez avec précision : "Je ressens de la colère, de la frustration, de la jalousie, de la peine…". Les recherches montrent que plus précisément on nomme l'émotion ressentie et plus elle diminue d'intensité et passe vite. "Je ressens" n'est pas la même chose que "Je suis". Vous n'êtes pas votre colère; vous ressentez de la colère.

5.       TEMPORALISEZ : Ajoutez : "Je ressens de la colère EN CE MOMENT". Il est important de se souvenir que tout passe et que cette émotion, comme tout le reste, passera aussi et que vous vous reconnecterez à votre vrai Moi qui, lui, est toujours en paix.

6.       ACCEPTEZ : Acceptez sans aucun jugement critique de vous dire : " Je souffre", "Je m'étouffe", "Je ne peux plus respirer", "J'ai une boule dans la gorge", "Je ne digère pas", "J'ai mal au ventre, au dos…", etc.

7.       OBSERVEZ : Constatez quelles sont les pensées qui vous viennent en réaction à ces émotions. Si vous pratiquez la méditation cela vous facilite la vie car vous savez déjà que vous n'êtes pas plus votre pensée que vous n'êtes votre émotion. "Je vais le tuer" ne signifie heureusement pas que vous allez passer à l'acte. Mais cela vous permet de constater avec lucidité dans quel état vous êtes exactement maintenant.

8.       DÉCIDEZ : De quoi avez-vous besoin exactement maintenant pour aller mieux ? C'est là que les nombreux outils de rigologie issus de techniques thérapeutiques et artistiques diverses servent d'inspiration. Faites appel à votre imagination et à votre ressenti et choisissez ce que vous allez faire pour laisser s'exprimer cette émotion!

9.       AGISSEZ : Désirez-vous un bain? Crier? Sauter? Chanter? Danser? Massacrer un coussin? Faire un câlin à votre chat? … Écoutez-vous et, dans cet endroit où vous êtes seul avec vous-même, faites ce que vous jugez bon pour vous afin de vous sentir mieux et de permettre à cette émotion douloureuse de s'évacuer.

10.   INTÉGREZ : Terminez ce moment d'hygiène émotionnelle en vous reconnectant en douceur à votre moi apaisé. De nouveau posez-vous, respirez profondément, mettez une main sur votre cœur, souriez sans raison et laissez-vous bercer par votre souffle le temps nécessaire pour vous sentir bien.

Souvenez-vous que le mot "émotion" signifie "mouvement". Toute émotion a donc besoin de s'exprimer pour ne pas s'imprimer en nous sous forme de symptôme. Mais "sortir de vous" ne signifie pas "entrer dans l'autre". Vous n'avez donc besoin de personne pour vous sentir mieux. Cette hygiène émotionnelle se pratique comme toute hygiène dans l'intimité et ne regarde que vous, pas même, pour l'instant, la personne qui a provoqué ce raz-de-marée en vous. Et ça c'est une excellente nouvelle.

Enfin, pour l'instant! Car ensuite, quand vous aurez retrouvé votre calme, il sera alors temps, à tête reposée, de réfléchir à une action à plus long terme impliquant peut-être d'autres personnes que vous. Ou pas…


La rigologie est un excellent outil complémentaire à la psychothérapie et au coaching 

Remarquez qu'à aucun moment on ne s'intéresse au "pourquoi" vous éprouvez cette émotion. Ni au fait qu'elle soit justifiée ou non, ce qui serait un jugement purement moral. Le rigologue n'est pas un psychothérapeute et ne s'intéresse pas à la cause de vos émotions. Le rigologue a pour objectif de vous aider à vous connecter de manière juste à votre joie de vivre et il sait que cela nécessite une fluidité émotionnelle compromise par le fait que vous soyez bloqué par une émotion que vous n'arrivez pas à exprimer. Son unique objectif est, grâce aux outils ludiques, rapides et efficaces de la rigologie, de vous aider à vous libérer de cette émotion afin que vous retrouviez une fluidité émotionnelle vous permettant de vous reconnecter à votre joie de vivre authentique.

Portez-vous bien !

mercredi 16 janvier 2019

Pourquoi la rigologie est-elle meilleure pour votre santé que le yoga du rire




Certains sont des inconditionnels des clubs de rire. D'autres s'en méfient et trouvent cela ridicule. Qu'en dit aujourd'hui la science ?


Les études de psychologie positive nous démontrent depuis une vingtaine d'années l'importance et les bienfaits des émotions positives pour notre épanouissement.

Alors que depuis Freud, et pendant cent ans, la psychologie ne s'est intéressée qu'à nos pathologies, souffrances et dérèglements divers, la psychologie positive, créée à l'initiative du psychologue américain Martin Seligman en 1998, rectifie ce biais en nous aidant non seulement à quitter le monde pathologique mais à aller plus loin qu'un monde dit "normal" en ambitionnant de nous épanouir pour être plus heureux.

C'est dans ce panorama que se sont développés le yoga du rire apparu en Inde en 1995 créée par le Dr Madan Kataria et la rigologie que j'ai développée en France en 2002 conseillée par le neurologue Henri Rubinstein.

Si ces deux disciplines peuvent sembler similaires aux yeux des néophytes elles sont en fait subtilement différentes et n'ont pas durablement les mêmes effets sur nous.

Le yoga du rire a pour objectif de nous aider à retrouver le goût de rire et pour cela propose des exercices physiques de mimes et de respirations qui associés à des jeux, des chants et des danses vont nous permettre de relancer le rire en nous. Et cela fonctionne. En tous cas sur le moment. Si vous fréquentez pendant plusieurs mois ou années un club de yoga du rire, vous allez vous sentir, pendant cette période, plus gai, dynamique, optimiste et énergique. Vous serez en meilleure santé et votre système immunitaire sera boosté.



Le yoga du rire nous reconnecte à notre rire. Mais seulement le temps de séances régulières.

Mais si vous cessez d'aller au club de yoga du rire, au bout que quelques semaines ou mois, vous ne ressentirez plus ces bénéfices, voire même vous pourrez être atteints d'une baisse de moral semblable à un baby blues lié à la chute du cocktail d'hormones du bien-être que vous étiez habitué à créer à chaque séance : endorphines, sérotonine, ocytocine et dopamine.

Si vous êtes confronté à une difficulté de vie comme un divorce, une maladie ou un deuil, vous pouvez aussi ressentir un mal-être supplémentaire à la cause initiale, une sorte de porte-à-faux lié à une culpabilité souvent inconsciente de ne plus être gai et rieur comme avant. En vous souvenant du bonheur ressenti pendant les séances de rire, vous aurez envie de vous reconnecter à votre rire dès que possible, entre deux moments douloureux, mais cela pourra manquer d'authenticité et finalement vous pousser à vous sentir mal.

Car la limite du yoga du rire est alors atteinte. En nous proposant exclusivement de nous reconnecter à notre rire, il occulte toutes nos autres émotions. Pire : il suggère, lorsque l'on est triste ou en colère, de rire pour évacuer ces émotions afin de se sentir mieux. Mais si le rire permet de lutter très efficacement contre le stress en nous détendant, il est déplacé pour régler en profondeur un problème de colère ou de tristesse qu'il risquerait alors de masquer ou de nous pousser à dénier.


Une vie exclusivement "positive" a-t-elle du sens?

La rigologie est née de plusieurs questionnements : comment se fait-il que certaines personnes participent à une séance de yoga du rire et ne rient pourtant pas, même au milieu d'un groupe au rire contagieux? Comment se fait-il que lorsque l'on cesse d'aller au club on aille aussi mal voire plus mal qu'avant d'y être allé? Ne peut-on devenir autonome et capable de continuer à générer son rire en dehors des séances? Comment se fait-il que les animateurs les plus motivés, animant plusieurs séances par semaine, aient dans un premier temps une humeur extrêmement enthousiaste mais retombent parfois épuisés au bord du burn-out ensuite? Pourquoi l'entourage de certains animateurs dynamiques se méfie et n'adhère pas facilement à leur nouvelle passion?

Une petite voix revenait sans cesse en moi : "Cela peut-il être aussi simple? Suffit-il de rire pour tout régler? Pourquoi, à travers l'histoire, aucun courant philosophique ne préconise-t-il le rire systématique?"  

La question de l'authenticité me taraudait aussi : Peut-on vraiment rire de tout, tout le temps? Je sais bien que Desproges répondait : "Oui mais pas avec tout le monde" mais cette réponse n'arrivait pas à me convaincre d'autant plus, qu'autour de moi, certaines personnes pratiquaient un humour systématique, parfois mal à propos, et voyaient leur vie chamboulée avec de graves maladies qu'ils se refusaient de prendre au sérieux ou des divorces pour cause de manque de dialogue sincère.

Bref, il m'apparut évident que l'on ne pouvait pas tout simplement décider de ne choisir que les émotions agréables sous prétexte qu'elles sont plus plaisantes à vivre que les désagréables. La vie se doit-elle d'être simplement jouissive ou peut-on la vouloir authentique, juste et pleine de sens même si cela implique de passer aussi par des moments douloureux? Le bonheur est-il l'absence de douleur et ne peut-on être heureux en traversant et dépassant des épreuves?



La quête systématique du bonheur est-elle contre-productive?

La rigologie propose de s'intéresser davantage à la "joie de vivre", qui est une véritable émotion, qu'au "rire", qui peut être l'expression de la joie mais aussi de l'angoisse (rire nerveux), de la peur (rire jaune) ou même d'une tristesse masquée (faux rire). Et pour atteindre durablement et de manière régulière et autonome cette joie de vivre authentique, il apparait que la solution juste est, dans un  premier temps,  d'apprendre à ressentir et nommer l'ensemble de nos émotions. Puis d'accepter absolument toutes nos émotions sans jugement et les laisser s'exprimer, c'est-à-dire "sortir de nous" (et pas obligatoirement "entrer dans les autres"…) afin de reconquérir une fluidité permettant l'expression de notre joie de vivre sincère.

Cette démarche de la rigologie est aujourd'hui confirmée par les travaux de psychologie positive, notamment ceux de la psychologue June Gruber, professeure adjointe au département de psychologie et neurosciences de l'Université américaine du Colorado, qui s'intéresse aux « inconvénients potentiels des sentiments positifs ».

Grâce à ses recherches, June Gruber a découvert que la poursuite du bonheur est de nature paradoxale car "plus nous accordons la priorité au fait d'être heureux, plus nous risquons de nous préparer par inadvertance à nous sentir malheureux et à risquer davantage de problèmes de santé mentale". Par exemple, les personnes qui déclarent apprécier le bonheur sont davantage exposées au risque de problèmes d'humeur, notamment de manie et de trouble bipolaire dans les cas extrêmes. En revanche, ceux qui éprouvent une grande variété d’émotions ont tendance à être en meilleure santé et plus heureux.

June Gruber et Jordi Quoidbach, professeur associé à l'ESADE Business School de Barcelone, en Espagne, ont mené une étude qui révèle que les personnes présentant une "plus grande diversité émotionnelle" ont tendance à souffrir moins de problèmes de santé.




L'harmonie ne peut naitre que de l'acceptation de tout ce qui est.

Tout comme il a été démontré qu'une grande biodiversité terrestre accroît la résistance aux maladies, l'étude a révélé qu'une plus grande "diversité" d'émotions éprouvées entraîne une diminution du risque de dépression et une réduction du nombre de jours passés à l'hôpital.

Ce que June Gruber résume en expliquant : "Cela suggère qu'il peut être préférable de faire l'expérience d'un large éventail d'émotions - positives (et) négatives - plutôt que de privilégier les émotions positives et de négliger les émotions négatives".

On se retrouve ici au cœur même de la rigologie qui propose d'apprendre à identifier et exprimer toutes nos émotions quelles qu'elles soient, sans aucun jugement critique et sans surtout vouloir en privilégier certaines considérées à tort comme plus "positives" que d'autres, sous prétexte qu'elles sont plus agréables à expérimenter.

Car la joie de vivre, authentique et durable, ne peut venir que de l'harmonie émotionnelle équilibrée quotidiennement.

Finalement notre bonheur nait sans doute d'une quête de sens, de justesse, d'authenticité, d'acceptation sans jugement de ce qui est plutôt que de la volonté d'un monde tout positif se bidonnant à longueur de journée.

Crédit :
·         Corinne Cosseron, Présidente de l'Institut des Sciences du Bonheur
·         https://www.ecolederire.org

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