La science du bonheur
Par Martine Betti-Cusso | LeFigaro.fr – le 24/01/2013
INFOGRAPHIE - Le bonheur n'est pas seulement dans
le pré, il est surtout dans la tête. Les neurosciences dévoilent la
chimie de cet état de grâce et s'invitent dans un débat jusqu'alors
réservé aux philosophes et aux poètes.
Paradoxalement, c'est en étudiant les mécanismes impliqués dans la douleur, la dépression ou les troubles bipolaires que les chercheurs ont découvert certaines sources du bonheur. L'amour, le plaisir, le bien-être, la plénitude, facteurs que l'on considère comme des composants du bonheur, ont des constituants biologiques.
Les neurobiologistes ont pénétré les structures cérébrales qui interviennent lorsque les émotions nous envahissent, ils ont observé les rouages mis en jeu dans la régulation des humeurs et décrypté les processus qui s'enchaînent pour nous remplir d'un sentiment de bonheur... ou nous plonger dans celui du malheur.Ces travaux se succèdent depuis les années 1970, grâce aux progrès des techniques d'investigation biologique et de l'imagerie cérébrale. De fait, les neurosciences s'invitent de manière rationnelle dans cette quête millénaire, jusqu'ici l'apanage des philosophes, des poètes et plus récemment des psychologues. Ils proposent d'autres clés aux portes du bonheur. L'approche reste prudente, tant le sujet est complexe.
Car, si le bonheur est dans la tête, aucune zone ne lui est réservée. Il se dissimule, de façon diffuse, dans les méandres des structures profondes du tissu cérébral, du tronc cérébral au cortex frontal.
Ce que Jean-Pierre Ternaux, directeur de recherche honoraire du CNRS et coordonnateur de l'Observatoire du bonheur *, nomme joliment la «symphonie cérébrale». «On y trouve l'hypothalamus latéral, le lobe limbique, le complexe amygdalien, le noyau accumbens, l'hippocampe... des zones agitées de réseaux de cellules nerveuses responsables des états émotionnels, dans lesquelles des molécules et des neurotransmetteurs jouent un rôle fondamental dans la transmission des messages entre les neurones.»
(...)
Lire la suite sur Figaro.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire