Le professeur
d'économie sort cette semaine un ouvrage déjà best-seller en Italie où il
réfléchit à la manière de passer d'une société de l'avoir à une société du
bien-être.
Car pour Stefano Bartolini, notre société est malade du
consumérisme qui vampirise jusqu'au plus intime de la psyché humaine et met les
citoyens sous la dépendance d'un système économique fondé sur l'individualisme qui,
au final, ne crée que de la frustration et développe les inégalités. Notre
société, alors même qu'elle est statistiquement dans l'abondance a pour
symptômes l'absence de bonheur, le délitement du lien social et une agitation
fébrile qui engendre stress et perte de l'estime de soi.
Yolaine de la Bigne en parle dans sa chronique "Bonne
Nouvelle" sur Europe 1 reprise sur le site de Néo-Planète :
Professeur d’économie politique et sociale à l’Université de Sienne, en Italie, Stefano Bartoloni étudie depuis des années la question du bonheur dans les sociétés avancées. Pour écrire ce Manifeste, désormais best-seller en Italie et en cours de traduction dans plusieurs pays, il part d’un paradoxe : nous vivons dans des pays riches, nous avons accès aux biens de consommation, à l’éducation, à la santé, à une vie plus longue, et pourtant, nous sommes de plus en plus insatisfaits. Selon l’Indice de Bonheur Mondial 2012 calculé par l’OCDE, les habitants des pays pauvres, comme le Nigéria, le Viêtnam, le Mexique ou la Colombie, sont souvent bien plus heureux que ceux des pays riches. L’économiste explique que ce « paradoxe du bonheur » réside dans le fait que dans la culture occidentale, le bonheur est souvent confondu avec la possession et la consommation. Selon lui, le développement économique s’est accompagné d’une dégradation progressive des relations affectives et sociales. Il détaille le cas des États-Unis qui « illustrent les pires risques que nous courons en termes de désagrégation sociale et d’insatisfaction ».
(…)
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