LA PSYCHOLOGIE POSITIVE
Source : Corinne Cosseron pour l'Ecole Internationale du Rire et du Bonheur
http://www.ecolederire.org/ecole-internationale-du-rire-psychologie-positive-et-bonheur.html
Corinne Cosseron avec Martin Seligman, fondateur de la Psychologie Positive,
pendant le 1er Congrès de l'IPPA (International Positive Psychology Association) (USA-2009)
1. Les définitions successives de la psychologie positive
La psychologie positive est un nouveau courant de recherches de la psychologie en pleine expansion et bouillonnements.
Révolutionnaire, elle propose de s'intéresser
non plus à ce qui dysfonctionne chez les individus mais plutôt à ce qui
fonctionne le mieux afin de l'étudier et de pourvoir le transmettre à tous.
L'idée n'est plus d'aller d'un état pathologique estimé à moins cinq à un état
normal qui serait à zéro, mais bien d'aller de cet état normal à un niveau
d'épanouissement qui serait à plus cinq. Ce domaine longtemps dévolu au champ
du développement personnel est maintenant accaparé par la communauté
scientifique ce qui va permettre des bonds en avant prodigieux à cette
discipline qui ambitionne, entre autre mais pas que, de nous rendre durablement
et sainement plus heureux!
Le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi et le psychologue
américain Martin Seligman, ancien président de l'American Psychological
Association (APA), sont les initiateurs de ce courant faisant suite au courant
de la psychologie humaniste initiée dans les années 50 aux États-Unis par Abraham
Maslow qui a étudié les besoins et les motivations des individus, et Carl Rogers qui s'est intéressé à l'épanouissement de la personne.
Désormais, les scientifiques enquêtent donc
rigoureusement sur ce qui rend les
êtres humains heureux et la
manière dont ils peuvent mener une vie épanouie et satisfaisante. En tant que domaine de recherche, le but est de comprendre
et de favoriser les facteurs qui permettent aux individus, les communautés et les sociétés de prospérer (Seligman & Csikszentmihalyi,
2000), en adaptant le meilleur de la
méthode scientifique aux problèmes particuliers que les comportements humains engendrent.
Lors d'un discours prononcé en 1998 durant sa présidence
de l'APA (Association Américaine de Psychologie), Martin Seligman a soulevé le fait que depuis sa création une centaine d'années plus tôt, la
psychologie ne s'était concentrée que sur l'approche pathologique, négligeant les
aspects positifs de l'être humain tels la créativité, l'espoir ou la
persévérance. Comme il devait donner un thème à sa présidence, il a proposé que
ce soit "LA PSYCHOLOGIE POSITIVE", ce qui a sonné sa naissance officielle. Depuis
ce discours, les définitions se succèdent et s'affinent au fil des années.
En voici un petit panorama destiné à vous permettre de
découvrir son évolution que nous avons tous la chance de vivre en direct!
·
1999 :
1ère définition de la psychologie positive
Par Ken Sheldon,
Barbara Fredrickson, Kevin Rathunde, Mihaly Csikszentmihalyi et Jonathan Haidt,
Manifeste Akumal, Janvier 1999 revu en Janvier 2000
Manifeste Akumal, Janvier 1999 revu en Janvier 2000
La psychologie positive est l'étude scientifique du fonctionnement humain optimal. Elle vise à découvrir et promouvoir les facteurs favorisant l'épanouissement des individus et des communautés. Le mouvement de la psychologie positive représente une nouvelle démarche de la part des chercheurs en psychologie afin de se focaliser sur les sources de la bonne santé psychologique, en dépassant l'accent précédemment mis sur la maladie et les troubles mentaux.
·
2002 :
1ère définition de Martin Seligman
Martin Seligman, La fabrique du bonheur - Vivre les bienfaits
de la psychologie positive au quotidien, Interéditions, 2011
La psychologie
positive repose sur trois piliers : l'étude des émotions positives, l'étude des
traits de personnalité positifs, en particulier nos forces et nos vertus mais
aussi nos aptitudes, et enfin l'étude des institutions positives.
Martin Seligman définit alors la psychologie positive comme
devant permettre de se concentrer sur les forces plutôt que sur les faiblesses
des individus et développer les talents pour atteindre l'épanouissement plutôt
que guérir les pathologies.
Il distingue trois niveaux de bonheur :
1. LA BONNE VIE (pleasant life), basée sur le plaisir, dont l'objectif est de vivre
de nombreux plaisirs et d'en amplifier les effets. Ce type de bonheur instantané
ne dure pas puisque l'effet des plaisirs décroît avec l'usage.
2. LA VIE ENGAGÉE (good life) basée sur l'engagement, dont l'objectif est de
connaître ses forces pour se maintenir dans un état de bien-être optimal. C'est
le flow décrit par Mihaly Csikszentmihalyi,
cet état où on ne voit plus passer le temps tant l'activité que nous faisons
nous captive et nous apporte satisfaction. Le plaisir est plus profond et
génère des émotions positives dont la durée est plus longue que celles générées
par des plaisirs éphémères. La personne est dans un état de satisfaction.
3. LA VIE SIGNIFICATIVE (meaningful life) basée sur le don de
soi où l'individu connaît ses forces et les met au service d'une cause plus
grande que lui-même. Le sentiment d'accomplissement est alors profond et
durable.
·
2005 : 2ème définition de la psychologie positive
Par Shelly L. Gable & Jonathan Haidt, Review of General Psychology, 2005, Vol.
9, No. 2, 103
La psychologie
positive représente l'étude des processus et conditions menant au
fonctionnement optimal des individus, des groupes et des organisations.
·
2005 : Définition
de la "nouvelle" psychologie positive
Par Martin
Seligman, Hunstman Hall, Octobre 2005, raconté in, Flourish: A Visionary New Understanding of Happiness and Well-being,
Atria Books, 2011, trad : S'épanouir, Belfond, 2013, p 31
J'avais coutume de penser que l'objet de la psychologie
positive était le bonheur, que la mesure étalon servant à l'évaluer était la
satisfaction éprouvée dans la vie, que le but de la psychologie positive était
d'augmenter cette satisfaction. Je considère désormais que l'objet de la
psychologie positive est le bien-être, que le critère d'évaluation de ce
dernier est la vie épanouie, et que le but de la psychologie positive est
d'avoir une vie plus épanouie. Cette théorie que j'appelle la "théorie du bien-être"
est très différente de la "théorie du bonheur.
J'ai aussi changé d'avis sur la nature des composantes de
la psychologie positive et sur l'objectif qu'elle devrait se donner.
1ÈRE
DÉFINITION DE LA PSYCHOLOGIE POSITIVE
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DÉFINITION
DE LA "NOUVELLE" PSYCHOLOGIE POSITIVE
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Théorie du bonheur authentique
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Théorie du bien-être
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Objet d'étude : le bonheur
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Objet d'étude : le bien-être
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Mesure : satisfaction dans la vie
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Mesures : émotion positive, engagement, sens relations positives
et réussite
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Objectif : augmenter la satisfaction dans la vie
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Objectif : augmenter l'épanouissement par l'augmentation de
l'émotion positive, de l'engagement, du sens, des relations positives et de
la réussite.
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· Aujourd'hui
Les recherches en psychologie positive se multiplient dans toutes les directions afin de déterminer le fonctionnement optimal des individus, des relations entre individus, des groupes, des institutions et des sociétés. Pour en savoir plus :
- Bibliographie sur le bonheur et la psychologie positive
- Définitions du bonheur en psychologie positive
la premiére théorie est juste mais plus axée sur ce qui est extérieur à l'individu donc insuffisante alors que la deuxième est complète parce qu'elle passe par une intériorisation donc une intégration de l'être dans son accomplissement, ce qui devient inter-être bien avec le tout.
RépondreSupprimerVoili voilà ça me passionne, merci.